Mes désillusions…


*** Edit du 8 avril 2015 ***

J'ai modifié le titre de l'article car finalement, en y réfléchissant bien, ce sont mes désillusions "tout court" que j'ai tenté d'exprimer et pas seulement de blogueuse. Comme l'a si bien dit Parisianavores dans les commentaires ci-dessous, la blogosphère est un échantillon représentatif de la population. Et ce que je vis là, je l'ai déjà vécu dans d'autres circonstances, d'autres environnements.


Depuis que j’ai ouvert ce blog fin 2008, il m’est arrivé de multiples aventures : j’ai découvert des lieux incroyables, appris énormément de choses mais surtout j’ai fait de belles rencontres, parmi lesquelles je pensais avoir trouvé des amis.

Je suis une personne entière. Avec moi, c’est noir ou blanc et il n’y a que très rarement du gris. Et en amitié, c’est pareil. Je suis totalement entière et au fil des années, je me rends compte qu’autour de moi, beaucoup n’ont pas la même conception de l’amitié que moi (à moins que ce soit moi qui n’ai pas la même conception que la plupart des gens). Et je m’en rends d’autant plus compte dans la blogosphère.

Je suis bien naïve, me direz-vous ? Vous avez certainement raison. Mais c’est ainsi. Je pars du principe que les personnes ont un bon fond et alors je leur fais pleine confiance. D’autant plus quand je partage des choses privées avec certaines personnes et que c’est réciproque. Je me dis qu’une amitié se tisse. Et automatiquement, quand je propose un déjeuner, un diner ou toute autre retrouvaille, j’imagine que l’envie sera réciproque. Ça marche très bien avec certains et puis avec d’autres, je propose éternellement et aucune date ne se profile, quand je n’ai pas de multiples excuses…

Le Parisien me dit souvent que j’attends trop des autres alors que la blogosphère est très superficielle. Je ne voulais pas y croire… Mais il semble que ce soit ainsi, avec quelques exceptions bien heureusement.

Prendre du temps à essayer de voir des personnes qui ne montrent pas vraiment la même envie fait déjà assez mal mais réaliser réellement ce qu’il en est vraiment fait encore plus mal. Après la phase de déception, c’est celle de la peine. Mais ainsi est la vie me direz-vous. Mon attachement trop intense et ma forte sensibilité (et ma naïveté aussi) me perdront dans ce monde fait de superficialité, bien plus présente qu’on ne peut le croire. Je ne suis pas au bout de mes désillusions. Je le sais bien.

Il y a très longtemps, une personne m’avait dit que dans la vie, on n’a que très peu d’amis, le reste n’est que superficiel. On appelle ça des connaissances. Aujourd’hui, je me rends compte qu’elle avait raison (en fait, elle a toujours raison). Mais ça fait toujours mal de se prendre la vérité en pleine face, une vérité qui ne ressemble pas à ce que l’on espérait.


5 commentaires

  1. la blogosphère, mais comme d'autres réseaux à commencer par le travail, peut être superficielle ou réserver de mauvaises surprises mais je préfère quant à moi voir les nuances de gris... parfois on peut avoir besoin de s'éloigner, on peut ne pas se sentir "dans le move" parqu'on est mal dans sa peau, dans sa tête ou parce qu'on se consacre à un projet, à une personne...
    à certaines période de ma vie, il m'est arrivé de m'éloigner d'amis avec des enfants ou enceintes parce que cela m'était trop douloureux au regard de ma propre situation, de m'éloigner d'amis qui étaient heureux dans leur travail ou en pleine ascension parce que moi j'étais en galère et que je n'arrivais pas à me sentir à la hauteur tout en ayant pas envie ni d'entendre leurs encouragements ni leur gentillesse...ou à l'inverse tomber follement amoureuse et ne se consacrer qu'à la personne aimée au risque de perdre pieds.
    le repli n'est pas toujours la bonne solution je te l'accorde mais parfois on a juste pas envie de partager son mal être à d'autres que sa famille ou d'amis très proches qui connaissent le besoin de distance et on attend d'aller mieux ;)
    ce n'est pas facile de trouver la bonne distance et c'est pour cela que je préfère voir toutes les nuances de gris... et me dire qu'il y a des temps pour se trouver, s'éloigner, se retrouver, s'éloigner à nouveau et se retrouver encore, l'essentiel pour moi étant de répondre présent quand un message sos arrive

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    1. Je comprends ton point de vue et je suis même d'accord avec certains points. Je voulais parler de la déception et de la peine que l'on peut ressentir lorsqu'on se rend compte que la relation amicale n'est pas vue de la même façon ou que les attentes ne sont pas les mêmes.

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  2. Je ne dirais pas mieux que NalouParis...

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  3. On part mal en cumulant alors les deux réseaux superficiels : travail et blogosphère. Plus sérieusement, courir après le temps est un des maux de notre société, se presser toujours, devoir choisir entre deux amis, entre deux sorties car les semaines ne font que 7 jours et que chacun d'entre eux ne fait que 24h. Je me suis éloignée de bonnes amies à certaines étapes de notre vie puis rapprochée de nouveau car comme l'a dit Nalou, il y a des étapes pas très glorieuses qu'on ne préfère pas partager ou pendant lesquelles on ne veut ni faire semblant de sourire ni distribuer ses mauvaises ondes. J'ai parfois mis une dizaine de jours pour répondre à un simple texto du style "Ca va ?" pour les raisons citées.

    Je ne pense pas que la blogosphère soit plus superficielle que la moyenne, je pense même qu'elle est presque un échantillon représentatif de la population (ok ok, je ne parle pas des BM ici, entendons-nous bien :)). On peut trouver l'amitié sur le web et même l'amour, tu le sais bien. J'ai été la première à parler à des gens à des soirées blogueurs simplement pour ne pas manger des cacahuètes dans mon coin sans compter pour un sou m'en faire des amis. Et puis certaines sont devenues des amies, même si sincèrement je préfère déj avec mes amies non blogueuses non instagrameuses, ça m'évite de manger froid :) !

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    1. "un échantillon représentatif de la population", voilà une expression qui me plait bien. Comme pour Nalou, je suis d'accord avec toi sur certains points. Les amies sont certes présents dans notre vie sur une période plus ou moins longue, au fil du temps et des événements qui jalonnent notre vie. Je suis même la première à me refermer comme une huître quand ça ne va pas.

      Ce que je voulais exprimer ici, c'est surtout le fait que j'attends sans doute bien trop par moment et que cela ne peut que me faire souffrir. Je ne prends pas les choses avec assez de "légèreté" ou même de patience pour que ces moments passent bien. Il n'est jamais trop tard pour apprendre, n'est ce pas?

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