Lorsque Georges Lautier, l’auteur de "Monter la vie à cru", m’a contactée pour lire son roman, j’ai été flattée. Je ne suis en aucun cas une critique littéraire mais comme tous les lecteurs, j’ai un avis bien à moi sur mes lectures.
Avant d’entamer le livre, je ne connaissais que la 4e de couverture :
"Zelma et Hunt, personnages principaux de Monter la vie à cru, ne sont pas des êtres conventionnels. Ils ont vécu intensément les dernières années de cette période faste que l’on a appelée "Les Trente Glorieuses".
A cette époque, portée par un sentiment de puissance illimitée qui avait soulevé le monde économique, la société évoluait à grande vitesse. Les êtres s’exprimaient et les femmes profitèrent des ouvertures qui s’offraient à elles.
Zelma et Hunt, au sein de cette explosion vitale et créatrice, eurent l’opportunité, voire l’intelligence, de s’affranchir des contraintes qui avaient ligoté leurs ainés. Leur grandissement fut une aventure, leur avancée une douloureuse exploration, mais combien épanouissante, valorisante, libératrice !
On ne peut qu’aimer ce couple : ils s’aimaient tellement l’un, l’autre."
Après avoir été trompée, une femme peut-elle se sentir libérée du serment de fidélité qui la liait à son mari? Peut-elle accéder à une vie sexuelle autonome?
Zelma s'y risque, encouragée par son époux. Jusqu'où ira-t-elle? Comment, dans cette nouvelle vie qui s'ouvre pour le couple, celui-ci va-t-il se reconstruire et durer?
Sur ces éléments, et bien que cela ne soit pas du tout mon genre littéraire de prédilection, j’ai accepté de lire le roman de Georges Lautier.
J’ai été surprise par l’introduction du livre. Le 1er chapitre, une sorte de préface, explique le montage du livre. En effet, l’originalité de ce roman est la façon dont il est construit. Chaque chapitre est comme un billet de blog, à la fin duquel on trouve les commentaires des personnages du livre. On a, ainsi, à la fois la narration de l’auteur et le point de vue des protagonistes sur chaque situation. C’est une approche plutôt intéressante.
J’étais très loin de me douter que les aventures sexuelles des protagonistes du roman étaient aussi détaillées et précises. L’ayant lu dans les transports, j’ai, souvent, croisé les doigts pour que personne ne lise par-dessus mon épaule ! Mais la façon dont c’est écrit n’a rien de choquant, ni de vulgaire. Il n’y a pas de lourdeur dans le texte, l’écriture est assez fluide.
Bien que ce ne soit pas le genre de livre que je lis habituellement, j’ai apprécié ce roman, notamment pour le contexte de l’histoire (la libération sexuelle, l’arrivée de la pilule) et la relation de couple (Hunt croyant utiliser sa femme pour assouvir ses fantasmes alors que c’est finalement elle qui prend le dessus de la situation).
Mais les 150 dernières pages m’ont semblé inutiles et totalement hors contexte, un peu comme si l’histoire partait en vrille : je ne comprendrais jamais ce que venait faire là le serveur turc, ancien champion olympique de lutte gréco-romaine et accessoirement proxénète pour pouvoir payer ses dettes de jeu et encore moins la riche veuve américaine assouvissant ses penchants lesbiens et tous deux se retrouvant sur le chemin des personnages principaux pendant le festival d’Avignon. Cela n’avait plus aucun sens et j’ai même eu beaucoup de mal à terminer. 350 pages décrivant la relation d’un couple et leurs aventures sexuelles, c’est largement suffisant, au-delà ça devient suffoquant.
Malgré tout ça, je ne regrette pas d’avoir lu ce roman qui m’a fait découvrir un autre genre littéraire (cependant, je ne pense pas que je réitérerais une lecture de ce genre)… et surtout un auteur.
"Zelma et Hunt, personnages principaux de Monter la vie à cru, ne sont pas des êtres conventionnels. Ils ont vécu intensément les dernières années de cette période faste que l’on a appelée "Les Trente Glorieuses".
A cette époque, portée par un sentiment de puissance illimitée qui avait soulevé le monde économique, la société évoluait à grande vitesse. Les êtres s’exprimaient et les femmes profitèrent des ouvertures qui s’offraient à elles.
Zelma et Hunt, au sein de cette explosion vitale et créatrice, eurent l’opportunité, voire l’intelligence, de s’affranchir des contraintes qui avaient ligoté leurs ainés. Leur grandissement fut une aventure, leur avancée une douloureuse exploration, mais combien épanouissante, valorisante, libératrice !
On ne peut qu’aimer ce couple : ils s’aimaient tellement l’un, l’autre."
Après avoir été trompée, une femme peut-elle se sentir libérée du serment de fidélité qui la liait à son mari? Peut-elle accéder à une vie sexuelle autonome?
Zelma s'y risque, encouragée par son époux. Jusqu'où ira-t-elle? Comment, dans cette nouvelle vie qui s'ouvre pour le couple, celui-ci va-t-il se reconstruire et durer?
Sur ces éléments, et bien que cela ne soit pas du tout mon genre littéraire de prédilection, j’ai accepté de lire le roman de Georges Lautier.
J’ai été surprise par l’introduction du livre. Le 1er chapitre, une sorte de préface, explique le montage du livre. En effet, l’originalité de ce roman est la façon dont il est construit. Chaque chapitre est comme un billet de blog, à la fin duquel on trouve les commentaires des personnages du livre. On a, ainsi, à la fois la narration de l’auteur et le point de vue des protagonistes sur chaque situation. C’est une approche plutôt intéressante.
J’étais très loin de me douter que les aventures sexuelles des protagonistes du roman étaient aussi détaillées et précises. L’ayant lu dans les transports, j’ai, souvent, croisé les doigts pour que personne ne lise par-dessus mon épaule ! Mais la façon dont c’est écrit n’a rien de choquant, ni de vulgaire. Il n’y a pas de lourdeur dans le texte, l’écriture est assez fluide.
Bien que ce ne soit pas le genre de livre que je lis habituellement, j’ai apprécié ce roman, notamment pour le contexte de l’histoire (la libération sexuelle, l’arrivée de la pilule) et la relation de couple (Hunt croyant utiliser sa femme pour assouvir ses fantasmes alors que c’est finalement elle qui prend le dessus de la situation).
Mais les 150 dernières pages m’ont semblé inutiles et totalement hors contexte, un peu comme si l’histoire partait en vrille : je ne comprendrais jamais ce que venait faire là le serveur turc, ancien champion olympique de lutte gréco-romaine et accessoirement proxénète pour pouvoir payer ses dettes de jeu et encore moins la riche veuve américaine assouvissant ses penchants lesbiens et tous deux se retrouvant sur le chemin des personnages principaux pendant le festival d’Avignon. Cela n’avait plus aucun sens et j’ai même eu beaucoup de mal à terminer. 350 pages décrivant la relation d’un couple et leurs aventures sexuelles, c’est largement suffisant, au-delà ça devient suffoquant.
Malgré tout ça, je ne regrette pas d’avoir lu ce roman qui m’a fait découvrir un autre genre littéraire (cependant, je ne pense pas que je réitérerais une lecture de ce genre)… et surtout un auteur.
Merci à Georges Lautier pour son roman et bonne chance pour l’écriture de son prochain livre.
PS : bien que le livre s’appelle "Monter la vie à cru", la couverture n’a strictement rien à voir avec le sujet du livre… Elle est d’ailleurs assez mal choisie. Quelque chose de plus neutre aurait été, selon moi, un meilleur choix.
PS : bien que le livre s’appelle "Monter la vie à cru", la couverture n’a strictement rien à voir avec le sujet du livre… Elle est d’ailleurs assez mal choisie. Quelque chose de plus neutre aurait été, selon moi, un meilleur choix.
Crédit photo : © La Parisienne
Intéressant... Mais 350 dans la vie d'un couple, je comprends que ça puisse paraître long... Ce qui m'embête un peu, c'est que j'ai souvent été déçue par les blogs adaptés en livres. Du coup, le livre sous forme de blog, j'ai des doutes...
RépondreSupprimerLol, c'est vrai qu'on se demande toujours si les gens peuvent lire par dessus notre épaule dans les transports ;-)
RépondreSupprimerBon, ça ne me fait pas très envie ;-) Pas mon genre de livre non plus...
@ Sheily : Passé la surprise du début, l’enchaînement se fait assez bien.
RépondreSupprimer@ Lili : je peux comprendre que ça ne te fasse pas envie. J'étais, moi-même, hésitante au départ. Mais comme je l'ai écrit, je ne relirais pas ce genre de livre.
Oh! les filles! Je viens d'avoir les commentaires d'un gars qui a lu mon livre. Il a mon âge, il a vécu lui aussi l'arrivée de la pilule. Il m'en a fait des louanges. Vous ne voyez pas que ce livre est un livre pour ringards, des vieux qui aiment encore et toujours Brassens?
RépondreSupprimerNéanmoins, je remercie bien la Parisienne qui a consenti à prendre du temps pour lire ces pages et à me donner son avis sans fioriture.
L'auteur de MONTER LA VIE A CRU, Georges Lautier.
PS 1: Le dessin de la couverture n'est qu'une litote
PS 2 : L'épisode avec le serveur turc et l'Américaine est un clin d'oeil vers un roman que l'on dit postmoderne, qui a pour titre LAC et dont l'auteur est Jean Echenoz (Editions de Minuit)
J'adore le coup de lire dans le métro. Moi aussi de nombreuse fois j'ai du me planquer de peur qu'on lise par dessus mon épaule :-)
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