C’est tout à fait par hasard que j’ai découvert l’exposition consacrée à Fernand Khnopff, au Petit Palais. Attirée par le côté mystérieux du portrait de l’affiche, j’ai voulu en savoir plus sur cet artiste belge de la fin du 19e siècle, début 20e.
J’ai profité de la nocturne du musée pour visiter l’exposition rétrospective de Fernand Khnopff. Cela faisait plus de quarante ans qu’une telle exposition n’avait pas eu lieu à Paris.
L’exposition rassemblera une centaine de pièces emblématiques de l’esthétique complexe de Fernand Khnopff, peintre, dessinateur, graveur, sculpteur et metteur en scène de son œuvre. L’artiste joue avec les thèmes, du portrait aux souvenirs oniriques, du fantasme au nu, et invite à la rêverie et à une réflexion sur l’identité.
Fernand Khnopff (1858-1921) est un des maîtres du symbolisme européens. Issu d’une famille bourgeoise, il passe son enfance à Bruges qui lui inspirera quelques œuvres. Certaines sont exposées au Petit Palais. J’ai été marquée par leur précision. On croirait presque qu’il s’agit de photos.
Après des études de droit, il s’installe à Bruxelles où il deviendra le portraitiste de la bonne société bruxelloise. Il est également considéré comme « un remarquable interprète de la beauté féminine » et pour ce faire, sa sœur sera son modèle quasi-exclusif. Il utilisera également la photographie dans son travail, notamment pour mettre en scène son sujet avant d’en faire une peinture. L’exposition présente également certaines de ses œuvres en photos, améliorées au crayon.
Après les paysages, les portraits, l’exposition nous présente l’obsession de Khnopff pour Hypnos, le dieu du sommeil. Il copiera sur de nombreuses œuvres la représentation d’Hypnos faite par le sculpteur grec Scopas (une tête ailée).
L’exposition se termine par les représentations féminines inspirées de mythes et de la littérature.
De ces toiles, il se dégage un côté mystique et doux à la fois. J’ai été marquée par la beauté de ces femmes, de leurs traits. On dit que Khnopff était misogyne. Il savait en tous les cas sublimer les femmes au travers de ses œuvres.
Ce fut une agréable surprise que de découvrir cet artiste et son univers. Et si vous êtes également tenté d’en savoir plus, je vous invite à voir cette exposition qui se termine le 17 mars prochain.
Exposition Fernand Khnopff, le maître de l’énigme (jusqu’au 17 mars 2019)
Petit Palais
Avenue Winston Churchill, Paris 8e
M° Champs-Elysées Clémenceau
Ouvert du mardi au dimanche, de 10h à 18h
Nocturne le vendredi jusqu’à 21h pour les expositions temporaires
Crédit photos : ©La Parisienne du Nord
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