La Cour des Comptes

Dernière visite de l'édition "Journées du Patrimoine 2010", nous avons arpenté le Palais Cambon qui abrite notamment la Cour de Comptes.
Le métier de la Cour des Comptes est de veiller à la régularité, à l'efficience et à l'efficacité de l'usage des fonds publics. Pour répondre à ses missions qui ont été précisées et étendues dans l'article 47-2 de la Constitution, la Cour juge, contrôle, évalue et certifie.
L'actuelle Cour de Comptes (rue Cambon, Paris 1er) a été créée par Napoléon 1er en 1807. A l'époque, elle était située dans le palais de l'ancienne Chambre des comptes de Paris. Elle sera transférée en 1842 au Palais d'Orsay, à l'emplacement actuel du Musée d'Orsay, qui abritait également le Conseil d'Etat.
L'actuel Palais Cambon sera édifié à partir de 1898 par l'architecte Constant Moyaux. Les bâtiments seront achevés en 1910 et l'installation solennelle de la Cour des Comptes dans ses nouveaux locaux se fera le 16 octobre 1912.


L'escalier d'honneur est inscrit à l'inventaire des Monuments historiques depuis 1979. Le portrait de Napoléon 1er en costume de sacre, en haut des escaliers, est une oeuvre de Georges Devillers, peintre d'histoire et de portraits (il fut l'un des très nombreux élèves de David).

Sur le mur au bas de l'escalier, sont accrochés les portraits des différents Premiers Présidents de la Cour des Comptes.



Le bureau du Premier Président (actuellement il s'agit de Didier Migaud).

Le plafond du palier du 2e étage peint par Gervex en 1911, représente une allégorie de la Cour des Comptes, symbole de l'Etat : pouvoir et justice, avec le Premier Président de l'époque et les personnages de l'ancienne Cour des Comptes traduisant la continuité entre le passé et le présent.

Le Cercle des magistrats est un espace de rencontres conviviales pour les magistrats. Il abrite le fonds Pierre Moinot, collection des oeuvres des magistrats depuis 1807, rassemblées et reliées à l'occasion du bicentenaire.

La Grand'chambre est décorée de 4 tapisseries du 17e et 18e siècle : la chaste Suzanne, le Triomphe d'Apollon, le Triomphe de Vénus, Saint Pierre et Saint Jean guérissant les parlytiques.
Sur le fronton de la porte ouvrant sur la bibliothèque est gravé l'article 15 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, fondement des compétences de la Cour : "la société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration".




La bibliothèque est en accès libre. Les caissons du plafond sont décorés par les armes de quelques villes dont les comptes étaient jugés par la Cour. Les noms de l'ensemble des Premiers Présidents et l'année de leur nomination ne sont gravés, sur une plaque en marbre située au-dessus de la grande cheminée, que lorqu'ils ont cessé leurs fonctions à la Cour.


La Galerie est un couloir dont les murs sont entièrement recouverts de rayonnages de livres anciens. La fresque au plafond a été réalisée par Bernar Venet, dans le cadre du bicentenaire de la Cour des Comptes et inaugurée en janvier 2007.


Crédit photos : © La Parisienne

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