Tout le monde connaît Yvonne et Christine Lerolle. Elles ont été
immortalisées par Renoir dans son tableau : Yvonne et Christine Lerolle au
piano (1897). Leur père Henri était peintre et collectionneur. Il comptait
parmi ses familiers des artistes, des écrivains, des musiciens : Renoir,
Degas, Debussy, Chausson, Mallarmé, Gide, Claudel… Elles avaient tout pour être
heureuses, quand Degas, qui aimait jouer les entremetteurs, eut l’idée de les
marier à deux des fils d’un autre collectionneur de ses amis, Henry Rouart. Les
sœurs Lerolle, devenues les sœurs Rouart, en avaient fini avec le bonheur et l’insouciance.
Ainsi se présente le récit de la vie des sœurs Lerolle par Dominique Bona. Je choisis mes lectures
parfois de façon très singulière, notamment à la couverture du livre, qui est souvent le déclencheur de mon choix. La lecture de la quatrième de couverture conclura ce choix. C’est
ainsi que j’ai choisi ce livre et notamment parce que j’avais vu le tableau de Renoir à l’exposition
Paris 1900, au Petit Palais.
Je ne m’attendais pas à ce que la lecture de la destinée de ces deux sœurs
m’emporte autant. Il s’agit là d’une incursion dans la vie des
impressionnistes, des parisiens de la fin du 19e siècle et du début
du 20e siècle, une vue de la vie courante des bourgeois de cette
époque. Bien qu’elles aient eu une enfance des plus heureuses, les sœurs Lerolle
ont cru faire également un beau mariage. C’était sans compter sur le caractère
particulier de leur mari respectif : assez égoïste tous les deux, l’un
luttait contre des pulsions homosexuelles, l’autre, au caractère bien trempé, se laissait aller à ses
envies tout en délaissant son épouse. Leur mariage était bien loin de l’image idéale
de couple que représentaient leurs parents.
Dominique Bona raconte cette histoire, avec simplicité et fluidité,
avec tant d’anecdotes, de détails, qu’on a du mal à quitter sa lecture. Elle a
réussi à nous retranscrire ce destin passionnant et l’envers du décor du monde
des impressionnistes, avec brio.
Deux sœurs de Dominique Bona, de l'Académie Française
Editions Grasset et Le Livre de Poche
En préparant un billet sur « Deux sœurs » de Dominique Bona, je découvre votre présentation et votre blog. Et aussi la belle photo que vous avez prise du tableau à l’Orangerie, avec son cadre. M’autoriseriez-vous à l’utiliser comme illustration sur mon blog, en mentionnant bien sûr votre © et avec la référence de votre article ?
RépondreSupprimerMerci beaucoup de l'intérêt que vous portez à ma photo. Vous pouvez l'utiliser pour illustrer votre article, avec mon copyright.
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